S’informer sur la migraine ophtalmique et ses causes pour se soulager
Mis à jour le : 14 novembre, 2022 à 12:57 pm
Bien qu’on parle de migraine ophtalmique, cette pathologie n’est pas une maladie des yeux. Il s’agit tout simplement d’une migraine avec aura visuelle. Ses causes sont multiples et peuvent varier d’une personne à une autre, mais les symptômes sont quasi-identiques chez les malades. En savoir un peu plus sur ce type de migraine peut vous aider à mieux réagir en ce qui concerne le traitement à adopter.
Migraine ophtalmique : définition
La migraine ophtalmique est une migraine qui se caractérise par l’apparition de troubles visuels avant la survenue de la céphalée migraineuse. Mise à part ce détail, elle ne diffère en rien d’une migraine classique. Les troubles visuels ne sont cependant pas les seuls symptômes neurologiques qu’on peut observer avant la céphalée. En effet, on peut aussi assister à des fourmillements ou encore des troubles de langages. On distingue la migraine sans aura (qui est plus fréquente) et la migraine avec aura. Cette dernière est celle qui s’accompagne de phénomènes neurologiques (visuels, moteurs, troubles de la parole, etc.), comme évoqués précédemment.
La migraine ophtalmique est une pathologie qui touche tout le monde, qu’il s’agisse des enfants, des hommes ou encore des femmes. Bien qu’elle puisse vous rendre inactif sur le coup, elle n’est en réalité pas très grave. Ses symptômes ne changent pas vraiment d’un individu à un autre, mais les causes ne sont pas toujours les mêmes. Elles peuvent en effet avoir plusieurs sources.
Les symptômes de la migraine ophtalmique
Comme susmentionnés, les symptômes de la migraine ophtalmique sont presque identiques chez toutes les personnes qui en souffrent. De manière générale, il y a deux phases : la phase avec aura et la céphalée elle-même.
La phase avec aura
La phase avec aura se traduit en premier lieu par des troubles de vision. C’est toujours le cas quand il s’agit effectivement d’une migraine ophtalmique. Les troubles visuels peuvent durer plusieurs minutes avant de laisser place à la crise de céphalée. Toutefois, il est important de noter que ce ne sont pas les troubles visuels qui sont à l’origine de la migraine, c’est plutôt l’inverse. La plupart du temps, ces troubles de la vue n’ont aucun lien avec une quelconque anomalie oculaire. Les troubles visuels, caractéristique de la migraine ophtalmique, peuvent se manifester différemment d’un individu à un autre. Dans certains cas, on a l’impression que des tâches monochromes, des points noirs/blancs ou encore des lignes brisées sont en mouvement du centre vers la périphérie de l’œil. C’est ce qu’on appelle le phosphène. Le malade peut aussi voir une tache noire qui réduit le champ de vision. On parle alors de scotome. Chez d’autres personnes, la vision devient floue avec l’impression que les objets changent constamment de taille. On peut également assister à des troubles de la sensibilité (fourmillement, engourdissement des membres supérieurs ou inférieurs) ou du langage.
L’installation de la céphalée migraineuse
Au cours de la phase d’aura, on ne constate pas de mal de tête. Ce n’est qu’après les symptômes de la migraine ophtalmique ci-dessus cités que la céphalée migraineuse se fait sentir. Le plus souvent, elle s’intensifie progressivement et peut durer plusieurs heures. Le mal de tête se traduit par de fortes douleurs au niveau des tempes, au niveau l’œil et surtout sur un côté de la tête. La paralysie oculaire, la dilatation de la pupille ou encore une vision double sont quelques symptômes qui peuvent apparaitre plusieurs jours après la céphalée migraineuse. Il faut généralement attendre plusieurs semaines avant de constater la disparition des troubles, mais elles sont très récidivantes.
Les causes de la migraine ophtalmique
Comme dit un peu plus haut, les causes de la maladie sont multiples. Elles ne sont pas à confondre avec les facteurs déclenchants la crise.
L’hérédité
Il est désormais prouvé que la migraine avec aura est une maladie qui peut faire intervenir des facteurs génétiques. Ainsi, lorsque dans une famille on retrouve de nombreuses personnes ayant la migraine ophtalmique, ce mal est alors considéré comme héréditaire. Néanmoins, il n’est pas rare d’observer des sauts de génération dans certaines familles.
Les hormones
La migraine est une maladie qui survient plus chez les femmes que chez les hommes. Ce constat s’explique par le fait que les variations des taux hormonaux ont une influence sur les crises de migraine. Or, les évènements hormonaux chez la femme sont plus importants. Les premiers signes de la migraine sont visibles au début de la puberté chez environ 20 % des femmes migraineuses. Il est aussi possible de sentir les effets de la migraine pendant les menstruations. La grossesse favorise la diminution des crises et à la période pré ménopause, elles sont plus aggravées. Une fois l’étape de la ménopause franchie, les crises sont de moins en moins fréquentes.
Les facteurs déclenchant la migraine ophtalmique
Le stress, l’anxiété et la dépression sont les principales sources psychologiques qui favorisent la migraine ophtalmique. Un sujet migraineux qui a tendance à être permanemment stressé verra les crises se répéter assez souvent. D’un autre côté, le stress figure parmi les conséquences de la migraine. Il est donc important de prendre en compte ses différents facteurs dans le traitement du patient atteint d’une migraine trop répétitive. Pour ce fait, les taux d’anxiété et de dépression doivent être vérifiés pendant la prise en charge. Cela est encore plus important lorsque ses troubles sont liés à une surconsommation médicamenteuse notamment des antalgiques et des antimigraineux.
Comme autres facteurs déclenchant les crises de migraine ophtalmique, nous avons des stimulations sensorielles :
- lumière intense
- odeurs fortes
- bruits trop forts
Il y a aussi la consommation de certains aliments comme les plats gras, le café, le chocolat, etc. Le mode de vie est par ailleurs un facteur déclenchant la migraine ; ici on peut évoquer :
- le jeûne
- le manque de sommeil
- le surmenage
Les facteurs qui déclenchent le mal ne sont pas les mêmes d’un patient à un autre : certains n’en présentent même pas du tout. De même, ils peuvent être différents chez un même individu. En effet, un facteur responsable de la survenu de la migraine ophtalmique à un moment donné peut ne pas être le même à un autre moment.
Migraine ophtalmique : quelle différence avec l’hypermétropie ?
Certes, la migraine ophtalmique est due à l’apparition de troubles de la vision. Mais celle-ci est différente de l’hypermétropie. En effet, si la première est caractérisée par une forte migraine et par d’autres signes, comme des troubles de langages ou des fourmillements, l’hypermétropie est dans la majorité des cas dépourvue de migraine. Cette dernière correspond à un défaut visuel provoqué par une cornée plus plate ou à un œil trop court.
Un individu hypermétrope ne voit pas convenablement les objets proches. Il les voit très flou. La raison en est simple : l’image de ces objets proches ne se pose pas correctement sur la rétine, mais en arrière. Cela explique pourquoi la perception est floue.
La personne atteinte de l’hypermétropie est en mesure de regarder au loin puisque son cristallin va corriger le défaut d’image. Autrement dit, celui-ci va gonfler. Cependant, plus l’hypermétropie atteint un niveau élevé, plus le cristallin va devoir fournir plus d’efforts pour augmenter sa puissance. Quand le patient atteint un certain âge, son cristallin ne peut plus être en mesure de réaliser l’accommodation, ce qui explique le trouble de vision.
Contrairement à la migraine ophtalmique, l’hypermétropie ne se manifeste pas par une forte migraine, mais plutôt pas une vision floue des objets proches, par des douleurs oculaires, par la fatigue et par l’œil qui pleure ou qui pique.
Alors, comment soigner un hypermétrope ? De nombreuses solutions existent. Quand le problème de vision est encore minimum, l’individu peut également porter une correction optique quand il réalise des activités en vision de près : écriture, lecture, travail devant un écran, etc. Il n’en a pas besoin pour la vision au loin puisque l’accommodation de son œil fonctionne correctement. Dans le cas où l’hypermétropie est à un niveau élevé, la personne peut être amenée à porter la correction d’une manière permanente. Le dispositif de correction en question est des lunettes ayant des verres convexes.
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